La blogo : addiction, lieu de perdition ?
Lorsqu'une femme, résignée, frustrée de ne pas avoir accès assez souvent à l'ordi familial, tombe un jour sur un blog, et bien ce jour là, c'est foutu pour les autres membres de la famille !
Je m'explique :
elle découvre qu'ailleurs, c'est plus beau que chez elle, que certaines font des merveilles, que l'on peut se faire des copines, que l'on se sent moins seule, et que ça soulage du fardeau quotidien.
Cette femme apprend alors une nouvelle langue : copinaute, post, blogueuse, com, APN, BAL,
se fait de nouvelles amies,
dans son sac, elle a un bel APN tout neuf qu'elle prend même pour aller chercher les enfants à l'école au risque de louper la superbe photo du jour...
dans sa BAL, un paquet d'une blogueuse dans lequel il y aura peut être une plaque émaillée, du zinc, une couronne, un nouveau sac...OOHH doucement ! ! on se calme ! (pulsions de fièvre acheteuse inavouable)...
rentrant des courses, Madame jette ces sacs , ne range rien, se précipite sur l'ordi afin de soulager une envie irrépressible de voir la nouvelle lampe de Nath, les abats-jour de Delphine, les plaques de Christelle, les toupies de Dominique, les Clefs d'Olivia, le livre d'Audrey ...
Monsieur rentre éreinté du travail, le repas n'est pas prêt !
Les gosses, pas douché, leur chambre pas rangée, les devoirs pas encore fait.
La litière du chat pas changée,
les discussions téléphoniques
dénuées de sens,
les conflits avec l'entourage les soirs d'orage ou l'ordi doit être débranché...
Alors mesdames, si l'on considère qu'un manque de blogo peut aussi entrainer de graves troubles neurologiques , sachez qu'il ne faut pas vous y donner corps et âmes car personne ne pourra comprendre votre engouement et on vous enverra directement consulter !
A méditer (et comme je suis blogueuse, donc incurable, une petite photo pour la route :